(les mouches à m… sont pleines de m…)
N’en déplaise aux amoureux des mouches, les résultats d’une étude parue dans Scientific Reports sont sans appel. Ces insectes volants sont infréquentables ! Les mouches qui butinent de crottes en cadavres, transportent un max de microbes.
En analysant tout l’ADN de mouches passées à la moulinette, méthode qu’on appelle la métagénomique, des biologistes ont séquencé à la fois le génome de l’insecte et celui de son microbiome, la communauté de virus et de bactéries qui l’habite.
Beurk !
Plus de 350 types de bactéries chez notre bonne vieille mouche domestique (Musca domestica), quelques 316 chez la mouche bleu (Calliphoridae), avec E. coli dont certaines souches peuvent causer des gastros et des trucs pas cools du tout comme Enterobacter cloacae qu’on sait responsable chez l’humain de diverses infections urinaires ou respiratoires. Et c’est sur les pattes et les ailes que les mouches transportent le plus de saloperies.
Bref, je ne vous fais pas un dessin, mieux vaut éviter qu’elles se posent sur la bûche…
Source :
The microbiomes of blowflies and houseflies as bacterial transmission reservoirs, Scientific Reports, nov. 2017
Spécial dédicace à notre ami Alain Fraval de la revue Insectes, et si vous aimez tout ce qui grouille ou virevolte, n’hésitez pas à faire un tour par là : opie/monde-des-insectes.
Illustration :
La mouche et le médecin, bricolage micrologie, 2017, inspiré de la leçon d’anatomie du docteur Tulp, Rembrandt, 1632.
micrographieLa leçon d’anatomie, c’est toute une époque ! Le monde est alors tiraillé entre le poids de la religion et une insatiable curiosité scientifique. L’année où Rembrandt peint ce tableau en Hollande, à Rome, Galilée publie « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde », et est aussitôt soupçonné d’hérésie par l’Inquisition. Ce tableau, au très savant clair-obscur hérité de Caravage, est un éloge à l’étude précise des faits. Mais Rembrandt se trouve lui aussi un peu coincé par les mœurs de son temps. Une dissection commence par l’éviscération, pour ne choquer personne, le peintre ne montrera qu’un bras… |
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Content que tu sois de retour !
Beuark ! La semaine passée, il y a une bête qui est morte sous un arbuste du jardin, mais c’était tellement touffu que je n’ai pas réussi à voir de quoi il s’agissait… Par contre, le nombre de mouches sur les feuilles de l’arbuste ! Toutes en train de digérer leur chair en putréfaction et à voler joyeusement à mon approche « t’en veux un peu ? » me disaient-elles. Non ! Non ! Laissez ma famille tranquille !
hum que de détails croustillants… Contente que tu sois aussi par là ! J’espère que cette touffe de poils n’était pas une de tes roussettes chéries 🙂
Les humains ne se privent pas de transporter une quantité industrielle de bactéries sur et en eux. Crados les mouches… oui mais un peu utile aussi!!