Le ver à 5 milliards d’euros

La dégradation des écosystèmes marins n’en est plus à ses débuts. Mais dans la catégorie surpêche, il y a une chose à laquelle personne n’avait pensé (à part une équipe de scientifiques britanniques). Quid de ces pauvres vers utilisés comme appât au bout des lignes ? D’après une récente publication de la revue Fish and Fisheries, 121 000 tonnes de polychètes sont collectées chaque année dans le monde.

Considérant le prix au kilo, les vers d’appât arrivent en cinquième position des espèces marines les plus chères. En gros, leur valeur sur le marché est équivalente à celle des poissons de ligne. Un commerce lucratif donc, mais d’après les chercheurs une activité à fort impact sur l’environnement. Outre les effets délétères sur les populations de vers elles-mêmes, la collecte des polychètes altère les caractéristiques physiques des sédiments qui sont creusés, remués, déplacés. Les oiseaux marins ne sont pas en reste, dépossédés de leur aliment préféré. Pour les scientifiques il ne fait aucun doute que la pêche à la ligne ne peut plus être aujourd’hui considérée comme soutenable. Zut !


[E.Le]

Source : Bait worms: a valuable and important fishery with implications for fisheries and conservation management, Fish and Fisheries oct. 2016

Illustration: Ver tirelire, Collage Micrologie, 2016

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